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Ora, un espace de com­mé­mo­ra­tion
Le web 2.0 offre à nos iden­ti­tés numé­riques de nom­breuses formes de visi­bi­li­tés. Une nou­velle forme d’identité, qui peut par­tiel­le­ment se défi­nir par l’ensemble des traces que nous lais­sons invo­lon­tai­re­ment ou non, sur le net. On recon­naît cette hyper­pré­sence lors d’un décès, où le double numé­rique du défunt n’est plus que réma­nence. C’est donc à contre-pied des tra­vaux qui s’intéressent au deuil, et aux rites funé­raires conven­tion­nels et tra­di­tion­nels, que j’ai étudié les pra­tiques numé­riques qui, tout en actant des décès d’utilisateurs, les gardent en vie, en écri­vant, pro­dui­sant, actua­li­sant, par­ta­geant, dépla­çant en per­ma­nence leurs images, en refa­çon­nant leurs traces et leur lien avec le monde des vivants, sous forme fan­to­ma­tique. C’est en réat­tri­buant une place à la mort, à tra­vers des espaces de com­mé­mo­ra­tion que je pense pou­voir dépas­ser l’ère du déni de la mort. Un espace de consul­ta­tion de l’identité numé­rique du défunt, qui nous per­met­tra d’avoir une rela­tion saine avec nos morts.

Ora –a Com­me­mo­ra­tive Room
With the new craze of social net­wor­king, the Web has become a mirror in our modern media age. Howe­ver, the death of indi­vi­duals who create web pro­file pages tackle the issue of post mortem pri­vacy online. The concep­tion of post-mortem pri­vacy deve­lo­ped in my pro­ject means that indi­vi­duals control their privacy/​identity/​personal post-mortem data .Through com­me­mo­ra­tive vir­tual rooms I am offe­ring to family, friends an appro­priate space to move beyond the era of its vir­tual denial and mourn pro­perly.

Par­cours