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Conquête de ter­ri­toire
La ville, l’habitat pri­vi­lé­gié par l’Homme moderne est un dédale qui met ses cita­dins à l’épreuve. Elle est l’œuvre d’une accu­mu­la­tion de construc­tions pro­vo­quée par le regrou­pe­ment d’une masse d’habitants. Elle devient alors imper­son­nelle : elle ne res­semble à per­sonne et per­sonne ne s’y retrouve. La ville est un ter­ri­toire à se ré-appro­prier. En invi­tant la popu­la­tion à inves­tir le mur pignon du 79 quai de Valmy, je sou­haite res­tau­rer le dia­logue entre des habi­tants ano­nymes. En trans­for­mant la nature du mur par une com­po­si­tion en volume et en détour­nant les codes esthé­tiques de la car­to­gra­phie, je veux sus­ci­ter l’intérêt des cita­dins à s’emparer col­lec­ti­ve­ment de leur cadre de vie. C’est un élan d’audace et de conquête qui ani­mera ma com­po­si­tion murale. Je grif­fe­rai l’enduit de ma marque en appe­lant autrui à faire de même.

Ter­ri­tory
The city, the stom­ping grounds of modern man, has chan­ged into a maze that puts its citi­zens to the test. Buil­dings pile up, pro­vo­ked by gathe­rings of expo­nen­tially gro­wing popu­la­tions. Archi­tec­ture has become ano­ny­mous: nobody iden­tifies with it. The city is a ter­ri­tory to be recon­que­red and re-appro­pria­ted. By invi­ting inha­bi­tants to invest in a wall at 79 quai de Valmy, I wish to res­tore the dia­logue bet­ween stran­gers. I will trans­form the wall by giving it volume through cera­mic forms and twis­ting the aes­the­tic codes of car­to­gra­phy. I want to arouse people’s inter­est in their daily envi­ron­ment, temp­ting them to col­lec­ti­vely build a net­work based on their land. The wall will serve as an impe­tus for auda­city and conquest. I will scratch my mark in the coats of paint by cal­ling on the world to do the same.

Tuteurs : Emma­nuelle MESLIN (Ate­lier), Bruno BALOUP (Ate­lier).

Par­cours